Wright of Derby apporte à l’art de son époque une contribution extrêmement originale, se distinguant de ses contemporains par son style, ses coloris et ses effets de lumière. Portraitiste de la bourgeoisie à ses débuts, Wright développe un intérêt pour le paysage lors d’un voyage en Italie en 1773. À son retour, il privilégie des compositions représentant le Vésuve en éruption, des scènes d’illuminations nocturnes, dont des feux d’artifice, ainsi que des grottes baignées de lumière d’après lesquelles il réalisera des paysages empreints de mystère. Il peint des clairs de lune qui doivent quelque chose à Joseph Vernet, mais qui sont davantage des constats scientifiques que des descriptions romantiques.
Wright doit ses effets de clair-obscur à l’utilisation d’une sous-couche de feuille d’argent et à la superposition des pigments pour une réfraction optimale de la lumière. Dans les années 1780, fasciné par les effets de lumière contrastés, il réalise plusieurs scènes nocturnes, dont ce magistral paysage au clair de lune.