La transformation du MBAM se poursuit avec le réaménagement du 4e étage du pavillon Claire et Marc Bourgie. Dès novembre 2025, cet espace sera consacré à la présentation d’expositions temporaires proposant une relecture de l’histoire de l’art québécois et canadien à travers des œuvres de la collection du Musée. Le MBAM y présentera une nouvelle exposition chaque année.
La toute première, Soleils levants : l’art des Confédérations des fleuves et des grands lacs, rassemble une vingtaine d’œuvres d’artistes appartenant aux différentes confédérations, nations et générations qui, à travers leurs pratiques, témoignent des histoires de l’art autochtone des siècles derniers.
Alliant œuvres rarement exposées et nouvelles acquisitions, cette présentation de la collection du Musée est la première consacrée aux artistes des confédérations rotinonhsión:ni, wendat, w8banakiak et des alliances anishinaabeg des fleuves et des grands lacs, en activité des années 1970 à aujourd’hui.
Elle met au grand jour une diversité de techniques et moyens d’expression – perlage de wampum, peinture, photographie, sculpture, vidéo et installation, entre autres – qui sont ancrés dans des courants de création distincts et véhiculés par des artistes rotinonhsión:ni, anishinaabeg, w8banakiak et wendat encore trop souvent exclu·es de l’histoire de l’art québécois, canadien et étasunien.
Renée Condo (1979-), Lluigneg, 2023, billes de bois, peinture acrylique et résine époxy sur panneau dur, 183 x 151,8 x 6,2 cm (panneau central), 81,2 x 66 x 5,6 cm (panneaux latéraux). MBAM, achat, fonds de la Campagne du Musée 1988-1993. Photo MBAM, Jean-François Brière
Ici, l’archipel de Montréal, territoire exposé au soleil levant et situé à l’est du continent, est considéré comme le point de confluences des écosystèmes, relations, diplomaties, langues et oralités autochtones. Soleils levants relate et honore, dans un premier temps, les échanges de nation à nation au sein des confédérations autochtones, puis ceux qui se sont effectués avec les communautés française, néerlandaise et britannique au fil des siècles. Une rotation d’œuvres mettra plus tard en lumière des mouvements récents de résistance, de résurgence et de revendication des terres, des eaux et des droits autochtones.
Au moyen de diverses pratiques, les artistes présenté·es expriment des visions du monde et du territoire fortes de milliers d’années d’échanges, de spiritualité, d’observation et de respect de la nature.
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Photo Thibault Carron
Crédits et commissariat
Une exposition organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal.
Le commissariat est assuré par Léuli Eshrāghi (Tagata Sāmoa), conservateurice des pratiques autochtones, MBAM, avec la collaboration de Katsitsanò:ron Dumoulin Bush (Kanien’kehá:ka), stagiaire en art et design autochtones.




