Alberto Martini
Oderzo (Italie) 1876 – Milan 1954
Autoportrait
1929
Huile sur toile
65 x 54 cm
Achat, legs Horsley et Annie Townsend, inv. 2001.5
Art occidental
Alberto Martini se situe au carrefour du symbolisme, de la pittura metafisica italienne et du surréalisme. Dans son atelier parisien, il reçoit de nombreuses personnalités contemporaines. Quand André Breton l’invite à intégrer le groupe des surréalistes, Martini refuse par désir d’indépendance et de solitude. Néanmoins, il est ami avec Francis Picabia, Max Ernst, René Magritte et Joan Miró. Martini invente une « manière noire » caractéristique de ses recherches originales, « téléplastiques » et « psychoplastiques », effectuées dans un état d’abandon et d’intensité créative qu’il rapproche lui-même de l’hypnose et de la voyance. La présente toile possède une charge hallucinatoire comparable aux expérimentations parallèles menées par les photographes surréalistes : il s’agit presque d’un portrait « radiographique ». Son étrangeté dépeint l’âme de l’artiste, sa perception du moi – un moi obsédé par des fantasmes érotiques qui exaltent les sens visuel et tactile et où s’expriment des pulsions voyeuristes, voire meurtrières.
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