Ce masque mwana pwo représente une beauté féminine idéalisée, mais le sculpteur s’est probablement inspiré d’une femme de sa communauté admirée pour sa beauté et sa personnalité. La coiffure de fibres imite les tresses enduites d’huile et d’argile des femmes tshokwe alors que le motif sur le front, ou cingelyengelye, représente une connexion au principe divin. Le motif s’inspire peut-être des pendentifs en forme de croix introduits dans la région par les Portugais dès le dix-septième siècle. Dans cette société matrilinéaire, ce masque est porté par un homme pour honorer les femmes de la communauté, en particulier l’ancêtre féminin du lignage. Les mouvements posés et gracieux du danseur imitent la gestuelle féminine. Un lien très fort se tisse entre le danseur et le masque, qui est souvent déposé dans sa tombe.