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François de Troy

Portrait présumé de Madame de Franqueville et de ses enfants

Artiste(s)

François de Troy
Toulouse 1645 – Paris 1730

Titre

Portrait présumé de Madame de Franqueville et de ses enfants

Date

1712

Matériaux

Huile sur toile

Dimensions

138,5 x 163,4 cm

Crédits

Don de M. et Mme Michal Hornstein, inv. 1982.21

Collection

Art occidental

Né à Toulouse, De Troy fait carrière à Paris comme portraitiste. Il bénéficie d’importantes commandes royales et jouit auprès de la bourgeoisie et du clergé d’une grande popularité, qui tient probablement au caractère moins formel et plus naturel de ses œuvres par rapport à ses rivaux. Il joue un rôle essentiel dans la promotion du portrait de famille, comme l’illustre ce magistral exemple signé et daté 1712. L’artiste préférait représenter ses sujets dans l’intimité de leur intérieur, aussi somptueux qu’il soit. L’identité de la famille n’est pas confirmée. Selon une inscription ultérieure visible sur le cadre, les personnages au centre sont la marquise de Franqueville et le jeune marquis; la fillette assise sur le coussin et détachant son regard de la guirlande de fleurs qu’elle tresse est la comtesse du Lys; sa sœur aînée, debout derrière elle, est la future madame de La Baume. Le portrait ovale qu’on voit dans une pièce voisine, derrière une tenture soulevée, serait celui du père décédé, Jacques. Il n’existe cependant aucune documentation indépendante confirmant ces identités. Dans un autre portrait de famille peint en 1711 et conservé au musée de Douai, le père est représenté vivant. Dans les deux portraits, les enfants sont plus nombreux que ceux enregistrés pour la famille de Franqueville. Jacques de Franqueville est mort en 1723.


Détail très intéressant qui risque de passer inaperçu : le jeune serviteur porte un collier d’esclave en argent qui devait être muni d’une serrure en argent. Donnant la fausse impression de faire partie de son costume d’apparat, de telles entraves étaient généralement fabriquées par des orfèvres qui produisaient aussi des serrures et des colliers de chiens en argent pour la noblesse et la haute bourgeoisie. Les riches s’approvisionnaient auprès de marchands d’esclaves, précisant le sexe, l’âge, l’apparence et le caractère de l’individu recherché. Les esclaves étaient prisés autant comme des accessoires de mode que pour les tâches qu’ils accomplissaient.

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