Berczy transpose librement une grande composition de Guido Reni pour réaliser le Saint Michel archange de l’église Saint-Michel de Vaudreuil. Tout comme Reni avait donné à Satan le visage de l’un de ses ennemis, le cardinal Giambattista Pamphilj, de même Berczy, dans le dessin préparatoire, prête-t-il au diable un visage humain (dont le modèle n’a toujours pas été identifié). Ce personnage est rendu avec moins de réalisme dans le tableau achevé. La popularité de la dévotion au saint archange est attestée par plusieurs tableaux dans la collection du Musée, dont celui de Thomas-Henry Valin réalisé en 1837, d’après Raphaël, pour la chapelle des Sœurs de la Charité (Sœurs Grises) de Montréal. Louis-Philippe Hébert représentera également ce sujet en sculpture à la fin du XIXe siècle pour les Sulpiciens de Montréal.