Emily Carr nourrit un vif intérêt pour la vie et les mœurs des Autochtones de la côte Nord-Ouest. Entre 1907 et 1913, elle visite de nombreux villages et en rapporte plus de 200 esquisses témoignant de leur art et de leurs activités. Elle s’attache dans ces œuvres à saisir « l’esprit » de leur culture. De couleur vive, sa Pirogue de guerre réalisée à l’été 1912 garde également le souvenir de la peinture fauve qu’elle a découverte en France. Il faudra attendre l’exposition Canadian West Coast Art: Native and Modern, en 1927-1928, pour que l’artiste solitaire reçoive sa première reconnaissance majeure et que sa rencontre avec des artistes de l’Est, notamment Lawren Harris, relance sa carrière.