Florent Crabeels commence sa carrière avec des scènes de kermis (mot néerlandais désignant une foire ou une fête paroissiale) qui annoncent l’œuvre ici présentée. Il choisit de peindre le quotidien et son côté anecdotique, les fêtes et les rassemblements locaux étant un prétexte pour multiplier les figures et animer la composition. Son extrême souci du détail illustre la finesse de ses observations sur la société bourgeoise de son époque. Il se distinguera par la suite par une production de paysages campinois peints dans un style moderne alliant réalisme et impressionnisme que l’on perçoit déjà dans le thème de ce tableau. Cette œuvre est une des premières acquisitions du Musée; elle a été léguée en 1877 par Benaiah Gibb, important collectionneur montréalais et membre fondateur de l’Art Association of Montreal, qui est l’ancêtre du Musée des beaux-arts de Montréal.