Cet ange, fragment d’un monument funéraire disparu, constitue un précieux témoignage de la richesse et de la diversité de la sculpture dans le centre de la France au deuxième tiers du quinzième siècle. Sur le plan iconographique, il ne s’agit pas d’un ange porteur d’armoiries, à la façon de ceux du tombeau de Jean sans Peur, car la position des mains relève d’une autre typologie, que l’on retrouve sur le tombeau de Philippe le Hardi et de bien d’autres, parfois nettement postérieurs, tels les tombeaux des ducs de Bretagne à la cathédrale de Nantes. Les anges y jouent un rôle d’assistants durant la cérémonie funéraire, soit comme musiciens, soit, le plus souvent, en tenant le linceul ou les oreillers sur lesquels repose le défunt.