Aquarelliste prolifique, Goodwin connaît une carrière fructueuse. Il se distingue par sa capacité à conférer « une certaine féerie à ses paysages ». À l’âge de quinze ans, il présente une peinture à la Royal Academy à Londres qui témoigne de sa formation auprès de l’artiste préraphaélite Hughes. Goodwin fut également l’élève de Ford Madox Brown, un autre peintre du même cercle; son travail marie les influences de Turner et des préraphaélites. Le critique d’art anglais John Ruskin compte parmi les premiers à reconnaître le talent de Goodwin, et c’est réciproque. Les deux hommes parcourent l’Italie et la Suisse. Goodwin se rend plus tard en Égypte, dans les Indes occidentales, en Amérique du Nord et en Nouvelle-Zélande, autant de sources d’inspiration. Les paysages de sa patrie, dont cette vue de la cathédrale de Saint-Paul de Londres au tournant du siècle, présentent un intérêt documentaire et doivent leur romantisme à l’estime qu’avait l’artiste pour Turner.