Les élégantes natures mortes de ce peintre hollandais sont des compositions soigneusement équilibrées, où les arrangements asymétriques sont rendus dans une palette somptueuse. Peintures exquises, elles ont une influence considérable sur le genre à la fin du dix-septième siècle. Reprises par des émules, spécialistes réputés des tableaux de fleurs, elles font école. Ici, le bleu des éléments végétaux est le fruit d’une décoloration. À l’origine, ces éléments ont été peints dans des tons de vert, riches et profonds, dont l’effet visuel était apprécié des connaisseurs. Le vert, obtenu par l’ajout de pigment jaune à de l’outremer, s’est altéré avec le temps sous l’effet de la lumière, ce qui ne laisse maintenant perceptible qu’une audacieuse couleur bleue tout en transparence.