Le propriétaire antique de cette amphore faite au tour avait fait graver sur son col une inscription en latin qui peut signifier « Je suis le verseur » ou « J’appartiens à Fuscus ». Cet objet, plus encore que d’autres exposés ici, permet de s’interroger sur l’histoire des artefacts exposés dans les musées. Ce banal récipient porte un message de son ancien détenteur, nous rappelant que les antiquités vendues et acquises, collectionnées et données, ne sont pas statiques mais participent d’une histoire vivante. C’est leur présentation dans l’espace muséal, hors de leur contexte originel, qui leur donne un statut d’antiquités commercialisables. Cette inscription permet de reconnecter ce passé à notre présent.