Ce portrait synthétiste empreint d’onirisme du peintre français Claude-Émile Schuffenecker participe à la fois du mouvement symboliste et de l’art nouveau. Ici, une harmonie de bleu et de vert, dynamisée par les orangés et les ocres des arabesques, ainsi que les lignes fluides des formes vaporeuses, crée une impression d’évanescence et de luminosité. Une figure de fauve fait face au modèle. Les portraits de Schuffenecker sont suffisamment ressemblants pour qu’on soit tenté d’identifier le modèle. Perdu dans ses pensées, celui-ci a une vague ressemblance avec Émile Bernard, mais sans plus. Il fait sans doute partie de l’entourage des peintres, poètes et dramaturges symbolistes du cercle de la Rose-Croix, à Paris.