Avec sa forme monolithique qui campe une silhouette en même temps incurvée et rectiligne, cette sculpture tardive rappelle le vocabulaire formel des premiers reliefs Dada d'Arp : pour ces œuvres, il utilisait des matériaux non conventionnels et s’adonnait à un processus de création fondé sur les aléas de la chance. Ce n’est qu’en 1930, à l’âge de 44 ans, qu’il commença à produire une sculpture en ronde-bosse, qu’il exécutait d’abord en plâtre, habituellement, puis coulait en ciment ou encore, dans les dernières années, en bronze. L’esprit Dada continua de nourrir toute la production artistique d'Arp, qui cherchait à créer ainsi « un art élémentaire qui [...] devait sauver les hommes de la folie furieuse de l’époque ».
© Succession Hans (Jean) Arp / SOCAN (2021)