Ce tableau fait partie des « petites vues de Haarlem » (Haarlempjes) réalisées par Ruisdael. La vue est prise des champs de blanchiment de la toile de lin, production qui faisait la prospérité de la ville. Ruisdael et son cercle ont peint des vues de Haarlem et des nombreuses villes environnantes dont les dunes servaient à l’industrie du blanchiment. Ces tableaux répondaient aux goûts patriotiques des bourgeois hollandais qui en faisaient l’acquisition. Sur celui-ci, on peut reconnaître plusieurs monuments qui composaient la silhouette de Haarlem au dix-septième siècle. À partir d’une ligne d’horizon surbaissée, Ruisdael a su remarquablement orchestrer l’éclairage du ciel et des dunes à travers les riches masses de nuages.