Acquis en 1936, ce masque fut l’un des premiers objets précolombiens à entrer dans la collection du Musée. Son contexte d’origine est inconnu, mais sa forme est caractéristique de l’art teotihuacan. L’influence de la ville de Teotihuacan s’exprime entre autres par une standardisation de la représentation des visages, comme si la variabilité humaine se dissimulait sous un masque social uniforme. La fonction spécifique des masques en pierre est difficile à établir car ils sont rares à avoir été retrouvés en contexte. Une première hypothèse propose que ces masques ornaient un fardo funéraire, la bouche entrouverte faisant alors référence à la parole du défunt. Une deuxième suggère qu’ils étaient plutôt placés comme pièce centrale d’une structure rituelle comme les masques en terre cuite des encensoirs « théâtre ».