À la différence de son cousin et confrère Joe Talirunnilik (1893?-1976), qui trouve son inspiration dans des épisodes de sa propre vie, Davidialuk s’emploie à perpétuer les mythes et légendes du Nunavik par le biais de ses sculptures, dessins, estampes, écrits et entrevues. Dès le début des années 1950, Davidialuk est un des premiers artistes inuits, sinon le premier, à aborder des sujets mythiques. Une thématique qu’il continuera de privilégier, surtout à la fin de sa vie. Davidialuk est considéré comme le plus grand artiste-conteur de l’art inuit.
Cette estampe illustre une scène clé de l’histoire d’un chasseur capturé par un géant. Se rendant compte qu’il n’a aucune chance de lui échapper, le chasseur fait semblant d’être mort, frigorifié. Le géant le charge sur son dos pour le ramener à la maison. Chemin faisant, le chasseur s’accroche subrepticement à des branches d’osier dans le but d’épuiser son ravisseur. Effectivement, une fois rentré chez lui, le géant ne tarde pas à s’endormir. Voyant sa chance de s’enfuir, le chasseur s’empare de la hache du géant et le tue. Ici, nous voyons le chasseur qui s’agrippe à des branches d’osier alors que le géant le transporte sur son dos.