Van Roestraten entre en apprentissage auprès du grand maître Hals. Il est reçu au sein de la guilde des peintres d’Haarlem en qualité de portraitiste. Il commence à travailler la même année, tout en demeurant dans l’atelier de Hals comme apprenti. Il épouse à Amsterdam la fille de Hals. Le couple vit à Londres, où l’artiste établit sa réputation en se spécialisant dans les natures mortes d’apparat à la manière de Kalf − assemblages opulents de fleurs, d’argenterie, de laques, de porcelaines, de céramiques, etc. −, qui lui permettent de se constituer une clientèle d’aristocrates. Cette peinture revêt une valeur allégorique, car elle évoque symboliquement la fugacité et la vanité de la vie avec une bougie éteinte sur son chandelier somptueux, une fleur isolée, une montre à gousset et un livre ouvert. La médaille au premier plan est à l’effigie du roi Charles II d'Angleterre, dont il espère ainsi obtenir des commandes. Le miroir sphérique superbement exécuté, suspendu au plafond, semble refléter l’artiste à son chevalet, selon un procédé dont les origines remontent au primitif Van Eyck.