« Mes peintures sont l’expression inachevée de ma pensée; elles m’appartiennent en propre, elles font partie de mon âme et je suis le seul à pouvoir les comprendre et à me rendre compte à quel point elles sont insuffisantes pour exprimer ce qui est en moi. » Comme ses frères, Maris fait partie de la seconde génération de l’école de La Haye. Il finira par s’éloigner du réalisme pour travailler à la manière symboliste. Au début de sa carrière, il se familiarise avec les romantiques allemands. Il entretient des liens très étroits avec son frère aîné Jacob, qui sera son mentor. Pour Maris, la peinture doit transcender le réel, son style devient de plus en plus éthéré. Ses peintures se transforment en visions d’un autre monde. À partir de 1887, l’artiste mène une existence solitaire, retravaillant sans cesse ses tableaux pour y ajouter de minces couches de peinture jusqu’à ce que le sujet devienne pratiquement indéchiffrable.