Marcelle Ferron, figure de proue de la scène des arts visuels du Québec, aurait eu cent ans cette année. Dans les années 1940, elle rejoint le cénacle d’artistes qui gravitent autour de Paul-Émile Borduas, connus sous le nom des automatistes, et signe leur manifeste révolutionnaire Refus global, publié en 1948, qui conteste les normes conservatrices de la société québécoise.
Réalisée à Paris, où Ferron habite de 1953 à 1966, cette œuvre témoigne de son approche spontanée de l’abstraction, de son utilisation audacieuse de la couleur et de son intérêt pour la lumière. Dès 1964, elle applique sa pratique picturale au vitrail; elle créera notamment des œuvres publiques remarquables pour deux stations du métro de Montréal. La collection du Musée compte aussi un magnifique exemple de son travail du verre, exposé à la Salle Bourgie, de l’autre côté de la rue.