Devenue sourde dans son enfance, McNicoll développe une grande capacité d’introspection qui marque son œuvre. Elle étudie la peinture à l’école de l’Art Association of Montreal avec Brymner, qui la dirige ensuite vers la Slade School of Art de Londres. En poursuivant ses études à Londres plutôt qu’à Paris, McNicoll se distingue de la majorité des artistes canadiens. Après un séjour de travail de trois mois à Paris, elle retourne en Angleterre, plus précisément à St. Ives, en Cornouailles, où elle découvre le pleinairisme défendu par Talmage et rencontre probablement la peintre britannique Sharp. Cette dernière devient sa proche amie, l’aide à trouver des modèles et l’accompagne sur le continent, où McNicoll retient les leçons de l’impressionnisme. En 1913, elle devient membre de la Royal Society of British Artists et, l’année suivante, membre associée de l’Académie royale des arts du Canada. Atteinte du diabète, McNicoll meurt un an plus tard à l’âge de trente-six ans. Cette Étude d’enfant, un sujet traditionnellement associé aux femmes artistes, est empreinte de sensibilité, tandis que la touche rapide et l’accentuation des valeurs tonales baignent l’œuvre de lumière.