L’Art Association of Montreal (aujourd’hui le MBAM) acquiert ce tableau en 1939, à l’occasion de son 56e Salon du Printemps, où 345 peintures sont exposées. Le critique Robert Ayre, qui juge cet assemblage fastidieux, y distingue « le calme lac Supérieur de Lawren Harris, avec sa lumière pure. On voit ici le Canada qui se démode tout en étant encore là, toujours profondément émouvant, le Canada des régions éloignées sans âme qui vive. » Cette œuvre est un sublime témoin de la pratique des années 1920 d’Harris, qui réalisera des œuvres abstraites à partir du milieu des années 1930.