Au théâtre

Cette composition inhabituelle représente peut-être les deux sœurs de Sarah Robertson, qui est membre du Groupe de Beaver Hall. Leurs silhouettes et les vêtements se détachent sur un arrière-plan formé de spectateurs d’une salle de théâtre, rendus de façon plus abstraite. Quand la peinture est présentée à l’exposition annuelle de l’Académie royale des arts du Canada en 1929, Samuel Morgan-Powell du Montreal Daily Star n’y voit qu’« une étude de décolleté », tandis que H. Poynter Bell dans le Journal of the Royal Architectural Institute of Canada lui trouve un intérêt « purement technique ». Albert Laberge se montre beaucoup plus enthousiaste dans La Presse, louant la « conception originale » et la « vigueur » de l’exécution du tableau, et saluant « une œuvre qui dénote une véritable artiste ». Heward la considérait sans doute comme une de ses plus réussies, puisqu’elle est également présentée à la Fifth Annual Exhibition of Canadian Art à la Galerie nationale du Canada en janvier 1930, et qu’elle figure à l’exposition du Groupe des Sept en avril 1930 à l’Art Gallery of Toronto et en mai 1930 à l’Art Association of Montreal.