Du sud du Cameroun au nord de la République du Congo, plusieurs groupes conservaient les ossements des ancêtres dans des boîtes en écorce ou des paniers. Ces reliques étaient vénérées pour assurer la prospérité du lignage. Elles étaient aussi consultées lors de prises de décision importantes et d’initiations durant lesquelles on enseignait aux jeunes leur histoire familiale. Les reliquaires étaient surmontés de figures dont le style varie selon l’artiste, la région ou la période. Elles servaient de gardiens des ossements. Les sculptures kotas se distinguent par leur forme plus abstraite et par l’usage du laiton et du cuivre. Ici, le visage ovale, la coiffure en croissant et les saillies latérales sont caractéristiques du sous-groupe obamba. Leur production a cessé vers le milieu du vingtième siècle, en partie en raison de l’arrivée des missionnaires chrétiens et de l’exode rural.