Une technique de laque utilisant un vernis à base de résine pour protéger et rehausser les surfaces peintes est apparue au Moyen-Orient dès le XIIIe ou XIVe siècle. Toutefois, c’est en Iran, pendant les époques séfévide (1501-1722/36) et qajar (1779/96-1925), qu’elle s’impose comme une technique artistique raffinée. Utilisée à l’origine pour les reliures de livres, au XVIIe siècle elle sert à l’ornementation de divers objets de tous les jours, dont les plumiers et les cadres. Les élégantes portes laquées comme celle-ci auraient fait partie intégrante des palais persans et des demeures bourgeoises dès le milieu du XVIe siècle.
Cette porte du XVIIe siècle est divisée en trois panneaux richement décorés. Les arabesques entremêlées à des animaux, sur les bords, se retrouvent dans d’autres techniques de l’époque, notamment l’art du livre. Les médaillons lobés, au centre, représentent deux amoureux assis sur la terrasse d’un jardin avec vue sur des arbres. Les médaillons plus petits, des registres supérieur et inférieur, présentent des motifs animaliers, tandis que les vingt médaillons quadrilobés, tout autour, comportent des portraits en buste de jeunes gens portant différentes coiffures.