Dans la Grèce antique, le corps athlétique était l’objet d’admiration, de désir et même de vénération. Les athlètes étaient nus lors des compétitions, probablement à partir du sixième siècle avant notre ère. Leur vigueur, leur jeunesse et leur beauté étaient célébrées par des poètes comme Pindare. Leurs figurations plastiques en vinrent à incarner une virilité idéalisée mais aussi les idéaux d’une élite aristocratique. L’athlète vainqueur jouissait d’un statut exceptionnel et ses exploits étaient parfois comparés à ceux de héros mythologiques. Ici, Nike (la Victoire) couronne un athlète victorieux lors des fêtes des Panathénées. Un autre jeune homme apporte le prix, une amphore remplie d’huile, tandis que face à lui des figures, sans doute le dieu Hermès et l’entraîneur de l’athlète, observent la scène.