Séjournant à Rome au début des années 1620, Bor se joint aux peintres hollandais de scènes de genre. De retour à Amersfoort en 1626, son œuvre reflète ses liens avec les caravagesques d’Utrecht. Fils d’un prospère drapier catholique de Hollande, Bor n’a pas à vivre de sa peinture; il peut se permettre de peindre des sujets inusités comme celui-ci, qui est une de ses natures mortes. Un registre aux pages froissées, une sacoche et d’autres articles de voyage sont posés sur une table étrangement placée. Le tableau rend si bien le jeu de la lumière sur les textures que l’on peut presque sentir l’odeur de moisi du cuir. L’araignée et les mouches – peut-être métaphoriques ? – apportent une note de vie.