Max Klinger
Leipzig 1857 – Grossjena (Allemagne) 1920
Mère morte
1889, imprimée 1895
Eau-forte, aquatinte, 5e ou 6e état sur 7
55,4 x 40,5 cm (feuille), 46,1 x 35,6 cm (cuvette)
Achat, fonds Wake Robin à la mémoire de Nelo St.B. Harrison, inv. 2000.17
Arts graphiques
Max Klinger est étroitement associé au mouvement symboliste. Son œuvre gravé propose à un large public des compositions audacieuses d’une étonnante virtuosité. À preuve, Mère morte, de la série « Vom Tod » [De la mort], où eau-forte et gravure atteignent à un effet dramatique qui ne laisse pas de surprendre. La mort en tant que sujet artistique obsède Klinger dès l’âge de dix-sept ans. Le sujet s’inscrit dans une riche tradition allemande qui a sa source chez les premiers graveurs de la fin du XVe siècle. La mort – tantôt ironique, parfois macabre – occupe une place de choix dans l’œuvre gravé de Klinger. Dans Mère morte, l’artiste évoque également la transformation et la régénération. La mère est manifestement morte en donnant naissance à son enfant. La tête, perpendiculaire à l’oreiller, donne un aspect irréel au corps allongé sur le sarcophage. La sensibilité symboliste de Klinger se manifeste dans la juxtaposition de l’architecture d’église, au rendu méticuleux, s’ouvrant sur la forêt, à l’évocation de la vie et de l’éternité (la mer miroitante au lointain) contrastant avec l’aridité de la zone sous le sarcophage.
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