Brandtner s’inspire à la fois des expériences formelles et des préoccupations sociales de l’expressionnisme allemand, du cubisme et de l’œuvre de l’entre-deux-guerres de Picasso. Ses œuvres non-figuratives en font un des pionners de l’abstraction au pays. En 1930, au cours d’un voyage en Colombie-Britannique, il s’attache à représenter le paysage de Bella Bella, dont une série de caps en bordure de l’océan Pacifique. Ici, l’application de différentes techniques permet à l’artiste d’affirmer l’autonomie de l’œuvre malgré son caractère illusionniste, notamment dans la géométrie de la composition et la découpe des plans de montagnes.