« Borduas travaille constamment avec le désir d’une peinture qui éclate sur ses toiles en une affirmation de vie et de liberté », écrit Madeleine Gariépy en 1948 au sujet de la dizaine d’œuvres de l’artiste présentées à l’atelier montréalais de Guy et Jacques Viau, dont fait partie Cimetière glorieux. Pour François-Marc Gagnon, son titre indique ici une fin de série qui comprend tous les éléments compositionnels des tableaux qui l’ont précédé : « … cette composition reprend la verticalité des motifs, la disposition en colonnes, l’étagement, bref l’ordonnance, qui fait de ces œuvres automatistes des modèles d’équilibre et d’harmonie. » Cette même année, Borduas quitte la Société d’art contemporain, dissoute peu après en raison de conflits de vision, et publie son manifeste des Automatistes Refus global, dans lequel figure cette œuvre; en 1949, un tableau de la même série et année, 10.48 ou Réunions des trophées, est exposé au 66e Salon du Printemps de l’Art Association of Montréal (aujourd’hui le MBAM), où il obtient le prix Jessie Dow du jury II dans la section des œuvres modernes.