Jean-Baptiste Camille Corot
Paris 1796 – Ville-d'Avray 1875
L'île heureuse
Vers 1865-1868
Huile sur toile
188 x 142,5 cm
Don de la famille de Sir George A. Drummond à la mémoire d'Arthur Lennox Drummond et du capitaine Guy Melfort Drummond, inv. 1919.30
Art occidental
Ce remarquable tableau raconte l’amitié entre deux compagnons artistes : Charles-François Daubigny et, comme celui-ci appelle son ami, « le père Corot ». Pionniers de la peinture en plein air, ces paysagistes sont des précurseurs de l’impressionnisme. Sur les conseils de Corot, Daubigny s’installe à Auvers-sur-Oise, à proximité de Paris, non loin de l’atelier d’Honoré Daumier. Ils entreprennent de décorer la nouvelle habitation : L’île heureuse est le plus beau des cinq panneaux réalisés par Corot pour le vestibule de Daubigny. Malgré des techniques de peinture innovantes, les « paysages-souvenirs » de la maturité de Corot tiennent davantage de l’esprit classique des maîtres du paysage français du XVIIe siècle Claude Lorrain et Nicolas Poussin. L’île heureuse est une des infinies variations inspirées au peintre par les eaux tranquilles d’un lac bordé de floconneuses frondaisons, dans les brumes de l’aube seulement troublées par d’incertaines figures paysannes. C’est une atmosphère de songerie recomposée où le peintre-poète préfère la sensation à la description, le ton à la couleur.
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