Précurseur du paysage romantique et naturaliste, Georges Michel appartient à une mouvance « néo-hollandaise » : les paysagistes hollandais du XVIIe siècle regagnent la faveur des amateurs, qui apprécient leur sentiment sincère et sans affectation. Surnommé le « Ruisdael français », il copie leurs tableaux et restaure leurs œuvres. Ainsi, Michel se familiarise avec les maîtres hollandais. Chaque jour, celui qu’on appelle aussi le « vieux peintre de Montmartre » arpente Paris et ses environs à la recherche de motifs pris sur le vif. À la vente de son atelier en 1841, où il a entassé un millier de tableaux, la génération romantique découvre sa modernité, son pinceau « farouche » et son exécution « effrénée ». A posteriori, la critique le considère comme un précurseur oublié de l’école de Barbizon.