1898 : Pissarro a soixante-huit ans. Le temps de la révolution impressionniste est fini. Vivant confortablement à la campagne, il a vu s’envoler le prix de leurs tableaux, et pourtant il se renouvelle. Lui, le peintre des champs, se passionne désormais pour les vues urbaines grouillantes et pour les ports industrialisés de Normandie : Rouen, Dieppe et Le Havre. Impressionniste, il s’intéresse à la vie moderne; anarchiste, il se sent proche du monde des travailleurs. Pour autant, il ne peint ni la misère sociale ni la bohème noctambule : il veut capter l’atmosphère.