Cette paire de flambeaux est une belle illustration, dans le goût à l’antique, de l’« égyptomanie » qui passionne artistes et ornemanistes.
Déjà perceptible sous le règne de Louis XVI, ce courant bénéficie des dessins de monuments et de sculptures réalisés par Dominique Vivant Denon et publiés dans sa Description de l’Égypte (1802). Denon avait accompagné Bonaparte dans la campagne d’Égypte (1798-1801) et ses relevés ont incontestablement contribué à transformer une opération militaire calamiteuse en victoire de propagande, sous un angle culturel et artistique.
Les flambeaux sont ornés de trois têtes coiffées du némès pharaonique qui surmontent un fût de section hexagonale, au décor de fleurons ciselés. Le fût repose sur trois pieds à triple griffe. L’ensemble est installé sur un pied circulaire décoré de griffons affrontés de rinceaux et palmettes. La bobèche, dans laquelle était placée la bougie, est elle aussi ornée de palmettes.