Ce tableau, le second d’une trilogie réalisée par l'artiste victorien populaire, illustre le sort des immigrants écossais au Canada. Bien que Thomas Faed lui-même ne soit jamais venu, ses cousins les M’Geoch quittent leur ferme dans le Kirkcudbrightshire au milieu du XIXe siècle pour s’installer au Canada. L’absence de références à un paysage canadien est compensée par des rappels à l’Écosse, notamment la bruyère sur le bord de la fenêtre et le portrait du poète Robert Burns sur la porte. L’élément narratif de cette scène de culte dominical est élucidé par un extrait d’une lettre écrite par la famille établie : « Nous n’avons ici pour église que notre cabane en rondins [...] ainsi le dimanche nous nous relayons pour lire la Bible. Nous nous portons bien à l’exception de Jeannie, et nous sommes heureux, compte tenu des liens qui nous rattachent au pays que nous avons quitté. »