Jusqu’à la proclamation de la République en Chine, en 1911, le lit alcôve constitue le meuble le plus important et le plus symbolique de la demeure chinoise. Insigne de rang social, le lit fait généralement partie de la dot de la jeune épouse. C’est aussi un lieu intime pour les plaisirs nocturnes et, le jour pourvu de quelques sièges, un endroit pour accueillir des invités. Destiné à servir à la procréation de fils, le lit se doit d’être décoré de motifs de bon augure. Ainsi, l’inscription de quatre caractères wu shi qi chang sur le linteau offre-t-elle des vœux de prospérité aux générations futures. De même, les panneaux horizontaux ornés de scènes et de motifs empruntés au théâtre chinois, d’éléments de l’iconographie taoïste et de rébus sont autant d’allusions à la fertilité, la longévité et l’harmonie conjugale.