C’est aux extravagances du luxe, toutes époques confondues, que s’intéresse FitzGerald. Conçu comme lieu de villégiature estivale de Pierre III, roi du Portugal, et terminé en 1790, le palais de Queluz illustre le goût outrancièrement rococo de la noblesse portugaise de l’époque, nouvellement enrichie par la découverte de l’or du Brésil.
Dans ce tableau, FitzGerald développe l’art du trompe-l’œil suivant une technique inédite : « Après le traitement numérique, l’information linéaire est imprimée en reproduction photostatique, inversée, sur des bandes d’acétate d’une largeur de trois pieds [1 m]. Une épaisse couche de matière acrylique est appliquée sur une toile enduite de plâtre, et les bandes d’acétate encore humides y sont posées, la face pigmentée sur l’acrylique, alors qu’on essaie dans la mesure du possible de faire disparaître les bulles d’air — les petites poches qui subsistent se rejoignent au séchage pour former les longues “cicatrices” visibles à la surface. Lorsque l’acrylique est bien sec, on retire l’acétate; si l’opération est réussie, presque tout le toner s’est détaché de l’acétate et s’est fixé sur l’acrylique recouvrant la toile. En se guidant sur les lignes, on dessine alors avec de l’acrylique à calfeutrer les zones qui seront couvertes de peinture; ces lignes en relief, quand elles sont durcies, suffisent à contenir la peinture versée, qui est de la peinture acrylique extra-fine additionnée d’une substance liquide fabriquée par Golden. »