La formation artistique de Gaulli semble s’être déroulée à Gênes, où il aurait pu voir des œuvres de Rubens et Van Dyck. Il s’installe à Rome en 1657 et y rencontre le célèbre sculpteur, architecte et peintre Bernini (le Bernin) qui devint son guide et son promoteur. Gaulli introduit dans son œuvre de maturité les conceptions de Carrache et à la suggestion du Bernin, celles d’Antonio Allegri, il Corregio (le Corrège), de Parme, grand maître du coloris sensuel Renaissance. Grâce au Bernin, Gaulli, âgé de 32 ans à peine, obtient la commande la plus importante du moment, l’immense décoration à la fresque de l’église du Gesù, et son œuvre est immédiatement reconnue comme l’une des réalisations majeures de l’époque.
La composition est innovante : le saint montre Jésus en personne et non pas l’agneau de la parabole. Jean-Baptiste vit dans le désert sur les rives du Jourdain, ce qui lui vaut l’épithète d’ermite, et quand le Christ vient vers lui, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».
Dans les dernières années, la palette de Baciccio devient moins vive, faisant une plus large place aux tons pastels et aux couleurs rompues. L'artiste répondant ainsi au nouveau goût du quasi rococo qui s’affirme alors à Rome.