Les Européens eurent tôt fait de reconnaître la qualité des ouvrages en piquants de porc-épic réalisés par les Mi’kmaq et les Malécites, et ces communautés produisirent au XIXe siècle des boîtes décorées de piquants de porc-épic vendues en Angleterre ainsi que dans les Caraïbes et aux États-Unis. Fabriquée à partir de bandes d’écorce recouvertes de racine d’épinette et ornées sur les parois de motifs de losange en piquants de porc-épic, cette boîte ronde est la parfaite illustration de la technique traditionnelle. Les couvercles étant généralement décorés eux aussi de motifs géométriques, celui-ci fait exception avec son décor de fleurs normalement associé aux broderies en poil d’orignal exécutées par les religieuses de Québec et la communauté huronne-wendat de Wendake (Lorette). Alliant les traditions européenne et autochtone, cette magnifique boîte mi’kmaq, ou peut-être malécite, est un bel exemple d’échanges interculturels. Le style de la pièce permet de la dater des années 1830-1840.