Un ensemble de céramiques d’Iznik acquis par le Musée de Cluny à Paris, entre 1865 et 1878, allait devenir une source d’inspiration pour Théodore Deck. Le céramiste français a consacré une grande partie de sa carrière à la reproduction des techniques utilisées pour obtenir la richesse et l’éclat des couleurs et des glaçures d’Iznik. Ornées de motifs végétaux stylisés polychromes peints sous glaçure transparente, ces céramiques siliceuses de qualité supérieure fabriquées dans la ville turque d’Iznik de la fin du quinzième à la fin du dix-septième siècle, étaient très prisées. Les recherches de Deck l’ont à créer sa propre glaçure, le Bleu de Deck, composée de carbonate de sodium, de potasse et de craie. Une fois cuite, la glaçure vire au bleu-turquoise éclatant. Bien qu’influencé par les couleurs et les motifs des céramiques d’Iznik, Deck choisit de les réinterpréter plutôt que de les imiter, aboutissant souvent à une composition plus symétrique que celle des exemples turcs.