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Evaristo Baschenis

Nature morte aux instruments de musique

Artiste(s)

Evaristo Baschenis
Bergame (Italie) 1617 – Bergame 1677

Titre

Nature morte aux instruments de musique

Date

Vers 1665-1670

Matériaux

Huile sur toile

Dimensions

82 x 99 cm

Crédits

Don de M. et Mme Michal Hornstein, inv. 2013.419

Collection

Art occidental

Baschenis est issu d’une famille de peintres travaillant en Lombardie, au Nord de l'Italie. Ce spécialiste des natures mortes, et plus particulièrement de compositions aux instruments de musique, a été influencé par les œuvres qui lui a été donné de voir dans les collections lombardes. Dans les années 1640, un séjour à Venise contribue à l’enrichissement de son style. On peut dire sans exagération que Venise était alors la capitale européenne de la musique – aussi bien pour les concerts que pour l’édition –, ce qui a peut-être guidé l’artiste dans son choix de sujets.


Comme il convient à un artiste de Bergame, ses compositions reflètent la confluence des traditions de la nature morte du nord de l’Italie et de la Hollande. Maître de la perspective, Baschenis s’exécute avec brio, opposant des éléments baignés d’une lumière crue, comme ici les luths, à des fonds sombres. À l’époque, les natures mortes aux instruments de musique et avec partitions sont généralement associées aux thèmes évoqués par les vanités – mortalité, fuite du temps et plaisir –, ou encore aux adages à propos de la musique et de l’amour, ou de la musique et de l’apaisement des esprits. Chez Baschenis, de nombreux tableaux consacrés à la musique témoignent d’une véritable spécialisation et d’une prédilection pour la représentation fidèle des instruments de musique. À la fois charmante et achevée, cette peinture est animée par la diagonale de la harpe enrubannée posée sur le luth et celle de la partition. La composition s’apparente néanmoins à la vanité par les cordes brisées de la harpe et l’ombre au-dessus de la mandoline au premier plan. La pomme est peut-être une allusion au péché originel. Il est à noter que Baschenis était le contemporain du célèbre luthier Nicola Amati (1596-1684), qui vivait non loin de Bergame, le maître d’Antonio Stradivari et d’Andrea Guarneri, et a donné au violon sa facture moderne.

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