Peintre de chevaux d’une étonnante virtuosité, Wouwerman se révèle l’un des peintres de Haarlem les plus doués du Siècle d’or. Typique d’une de ses périodes de grande créativité, cette scène s’inspire du mythe, très populaire en Italie, de Diane et Actéon, transformé en cerf après avoir surpris la déesse au bain avec ses nymphes. Ce puissant paysage, l’un des sujets les plus italianisants du corpus de l’artiste, fait allusion à la péninsule par ses montagnes, son obélisque au second plan à gauche et le pont en ruine rappelant le Ponte Rotto. Ce panorama, conçu à la manière d’une frise, doit son atmosphère argentée à une palette aux tons délicats et lumineux. Peuplée de nombreux baigneurs, la composition s’articule autour d’arbres, de dunes et de montagnes rocheuses, puis s’ouvre sur un ciel immense.