Gagnon entreprend la série d’illustrations pour le livre de Louis Hémon, Maria Chapdelaine, dès 1927, mais ne s’y consacre exclusivement qu’à compter de 1931. Le projet, qui compte 54 illustrations, est mené à terme en 1933. Un grand nombre d’esquisses représentent des personnages et des paysages issus de Baie-Saint-Paul plutôt que du village de Péribonka, où se situe l’action du roman d’Hémon. Ces vues idéalisées illustrent le quotidien et le labeur des paysans au rythme des saisons. Contrairement à Hémon, où « tout parlait d’une vie dure dans un pays austère », Gagnon nous livre la vision d’une nature sereine et apaisante.