Picart est né à Anvers, où il a sans doute appris les rudiments de son métier. En 1625, il vit à Paris, où il fréquente de nombreux peintres flamands et hollandais. Il adopte la manière des « peintres de la réalité » : des artistes actifs en France durant la première moitié du dix-septième siècle, dont le travail se caractérise par la clarté et la simplicité. Jusqu’à ce qu’il adopte une manière nettement plus ornementale, ses natures mortes se distinguent par leur économie de moyens, voire une certaine rusticité, qui sous-entend une réserve prudente et une réflexion sereine. Le présent tableau réunit une variété de fleurs, notamment des œillets. À l’époque, les jardins botaniques et de fleurs avaient la cote auprès des petits bourgeois cultivés et des nobles français. Les tulipes et les œillets comptaient parmi les fleurs les plus populaires. Elles étaient prisées pour les centaines de coloris et d’assemblages auxquels elles se prêtaient.