Iranien d’origine, Aydin Matlabi a grandi à Montréal. Entre 2006 et 2009, il séjourne à plusieurs reprises en Iran, en quête de son identité : il découvre les réalités sociales et politiques de ce pays de paradoxes, à la fois familier et étranger. Matlabi fait un double usage de la photographie, qui devient à la fois moyen d’expression et outil d’investigation du monde contemporain. En raison de son éducation occidentale, il s’inspire des conventions du portrait photographique et de la peinture réaliste du dix-neuvième siècle, et d’Édouard Manet pour les sujets de la vie quotidienne. En montrant ses habitants, ses paysages et ses scènes de rues, il capte l’humanité d’une société stéréotypée par la révolution islamique en Iran.