Ce style éphémère de vase funéraire – il n’a été produit qu’entre la fin de l’époque des Royaumes combattants et la dynastie des Han de l’Ouest, du quatrième au premier siècle avant notre ère – a peut-être été inspiré par des prototypes en matières naturelles (cuir ou tissu) associées à des peuples nomades vivant dans les marches de la Chine métropolitaine. Si les bandes verticales font penser à des sangles de cuir, le motif de « souffles de nuages » (yunqi) évoque les royaumes célestes du paradis immortel taoïste.
Vu sa forme de cocon, ce vase pourrait-il être lié aux rituels associés à la sériculture ? L’industrie de la soie, qui remonte au troisième millénaire avant notre ère, constituait une importante source de revenus pour l’économie chinoise sous les Han, ce tissu servant souvent de monnaie d’échange dans le commerce et la diplomatie. L’élevage des vers à soie étant difficile et entouré de secret, il a donné naissance à nombre de superstitions. Ce type de céramique servait peut-être de symbole funéraire de cette importante pratique ainsi que de signe implicite de richesse.