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le Jeune Momper, le Vieux Bruegel

Grand paysage de montagne avec voyageurs et mendiants

Artiste(s)

le Jeune Momper
Anvers 1564 – Anvers 1635

le Vieux Bruegel
Bruxelles 1568 – Anvers 1625

Titre

Grand paysage de montagne avec voyageurs et mendiants

Date

Vers 1620

Matériaux

Huile sur toile

Dimensions

181,8 x 219 cm

Crédits

Don de M. et Mme Michal Hornstein, inv. 2015.21

Collection

Art occidental

Peintre de paysages et dessinateur de grand talent, cet artiste flamand apprend son métier auprès de son père a Anvers. Tenu en haute estime de son vivant, il réalise des œuvres sur commande à Bruxelles pour l’archiduc Albert et l’infante Isabelle Claire Eugénie, les souverains des Pays-Bas espagnols. Il bénéficie de privilèges semblables à ceux accordés à Rubens. Ses panoramas alpestres demeurent parmi les paysages flamands les plus recherchés et les mieux cotés. Son répertoire compte des vues de villages intimistes à la manière de Jan Bruegel le Vieux, ainsi que les célèbres panoramas montagneux aux accents romantiques et fantastiques. Pour ces œuvres monumentales, il recourt fréquemment à des artistes anversois pour l’exécution des figures, le plus illustre de ces collaborateurs étant Jan Bruegel le Vieux, comme c’est ici le cas.


Ce panorama montagneux s’inscrit dans le cadre de la grande tradition flamande de représentations de paysages rocheux et de vallées établie par Patinir et Met de Bles au début du siècle précédent. Elle est maintenue grâce aux vues alpestres de Pieter Bruegel le Vieux, et atteint son apogée avec Momper. Ici, le schéma est typique de l’artiste : un imposant paysage rocheux occupe la droite et des figures de diverses couches sociales sont placées à l’entrée d’un sentier menant aux hauteurs boisées. À gauche, la composition s’ouvre sur un vaste paysage avec une rivière guidant le regard au-delà d’un pont dans le lointain, où se fondent des villages isolés. Les oiseaux qui voltigent contribuent à l’impression de distance et de perspective, un procédé admirablement exploité par Pieter Bruegel au siècle précédent. Les contrastes d’ombre et de lumière animent l’œuvre. Outre leur charme manifeste, les minuscules personnages accentuent la monumentalité de la composition, tandis que la figure en rouge sert de point d’ancrage.

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