Outre le fait qu’il s’est rendu en Suisse à trois reprises où il exécute des vues topographiques, on connaît peu de choses sur la vie d'Hackaert. De retour aux Pays-Bas en 1658, il se consacre à la peinture de paysages qui fait l’objet d’une forte demande à Amsterdam. Il synthétise les paysages boisés et montagneux de Suisse et les paysages italianisants exécutés par de nombreux artistes hollandais à l’époque. Ses scènes de chasse se déroulent souvent dans des forêts denses, où la fine dentelle des feuillages et les troncs élancés créent des jeux d’ombre et de lumière. Considérée comme un passe-temps raffiné, la chasse était associée à l’aristocratie. Les scènes de chasse étaient prisées à la fin du dix-septième siècle, notamment auprès des riches Hollandais. Ici, les figures ont été exécutées par Lingelbach. À l’instar de nombreux peintres de paysages de l’époque, Hackaert fait souvent appel à des artistes se spécialisant dans la peinture de petites figures. Originaire de Francfort, Lingelbach est actif à Amsterdam, voyage peut-être en France et certainement en Italie puis rentre aux Pays-Bas vers 1653. Connu pour le dynamisme de ces figures, Lingelbach subit l’influence des artistes hollandais installés à Rome surnommés les Bamboccianti.