Auguste Rodin
Paris 1840 – Meudon (France) 1917
Jean d'Aire, deuxième maquette
1885 (fonte 1971)
Bronze, 2/12
68,5 x 22,3 x 22 cm
Fonte Susse, Paris
Don de Mary Stikeman à la mémoire de son époux, Heward Stikeman, inv. 2017.377
Art occidental
En 1884, dans une période d’exaltation du roman national français, Rodin reçoit commande d’un monument commémoratif aux Bourgeois de Calais. Le sujet renvoie à la guerre de Cent Ans qui, aux quatorzième et quinzième siècles, opposa les royaumes de France et d’Angleterre. En 1347, dans le Nord de la France, le roi Édouard III soumet la ville de Calais et exige de voir venir à lui, promis à la mort, les six plus hautes personnalités municipales. Les six bourgeois marchent au supplice, la corde au cou, pour déposer les clés de leur ville vaincue aux pieds des Anglais. Parmi eux, Jean d’Aire.
La forte tension des membres, les poings serrant le coussin sur lequel sont posées les clés de la ville, la tête inclinée et le vêtement largement ouvert sur le torse composent une figure pathétique. Jean d’Aire évoluera vers sa version finale pour mettre en valeur moins l’abattement du dignitaire humilié que la dignité rude du condamné à mort. Elle est aussi visible au Musée, sur les marches du pavillon Michal et Renata Hornstein (en prêt du Musée d’art contemporain de Montréal). Ces deux fontes posthumes ont été réalisées pour la galerie Dominion de Montréal à la demande du marchand Max Stern, sous le contrôle du Musée Rodin de Paris.
Ce site web utilise des cookies afin d’améliorer votre expérience de navigation et à des fins promotionelles. Pour plus d’informations, veuillez consulter notre politique de confidentialité des données.