Figure emblématique de l’art du vingtième siècle, Miró est surtout connu pour ses peintures et dessins, mais la sculpture fait elle aussi partie intégrante de sa démarche. L’oiseau se niche sur les doigts en fleurs, un bronze édité à seulement deux exemplaires, est typique de son œuvre sculpté par son assemblage inattendu d’objets sans rapport les uns avec les autres. Miró a décrit sa méthode comme suit : « J’utilise des objets trouvés... J’étale les objets sur le plancher et je fais mon choix. » À une autre occasion, il précise : « Ainsi, il suffit d’un fil pour créer un monde. » Cette approche se traduit par un vocabulaire plastique qui habite un espace entre le rêve et la réalité où, dans le cas de L’oiseau se niche sur les doigts en fleurs, un oiseau se pose sur les doigts d’une main qui nous invite à pénétrer dans le monde magique de l’imaginaire de Miró. Un tronc d’arbre se transforme en torse et une forme rectangulaire et abstraite se transforme en un visage souriant, à l’endos duquel un astérisque gravé évoque l’univers. Cette sculpture est un rappel saisissant de la croyance de Miró selon laquelle « [...] un arbre n’est pas un arbre, ce n’est pas quelque chose qui appartient au règne végétal, c’est quelque chose d’humain, c’est un être vivant. »
© Successió Miró / SOCAN, Montréal / ADAGP, Paris (2019)